Une pratique basée sur la danse créative et la méthode Feldenkrais.

2008 | Caroline 1 an ½, leucomalacie péri-ventriculaire – naissance prématurée.

Etude de cas, juillet 2008 - Genève. Suivi rééducatif uniquement en Feldenkrais.

Résultat :

En Janvier 2010, Caroline marche en déambulateur. Les deux talons sont au sol, les genoux pratiquement alignés et se déroulant parfaitement.

Le diagnostic médical :

Leucomalacie péri-ventriculaire bilatérale en lien avec un placenta praevia. Naissance prématurée à 31 semaines en Janvier 2007.

Sur le plan neurologique, atteinte sévère à type de tétraparésie spastique avec une hypertonie segmentaire des membres inférieurs et un angle des adducteurs qui ne dépasse guère 30°. Position assise impossible, retournement par hasard plus que initié véritablement par l’enfant. La préhension ne se fait qu’au contact.

Les parents font le choix, en juillet 2008, de sortir du cadre classique de rééducation. Ils optent pour un suivi en Feldenkrais, avec une aide significative de l’ostéopathie crânienne en été 2008. Une pédiatre et un ophtalmologiste sont les référents médicaux.

 

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.

Résumé des observations cliniques :

  • Caroline est avenante, agréable et joyeuse. Elle est attentive et disponible pour apprendre. Elle est très réceptive.
  • Caroline est comme un bloc et bouge en conséquence. La tétraparésie spastique est très prononcée : pratiquement aucune différenciation et articulation entre les différentes parties du corps, en particulier les membres inférieurs (jambes tendues et serrées en permanence), et le lien haut/bas. Les fonctions fondamentales sont peu présentes. L’axe central vertébral est très peu connecté aux membres. Fort strabisme et hypermétropie.
  • Les mouvements sont brusques et lui demandent un immense effort pour quelques millimètres d’amplitude, voir aucun résultat.
  • L’articulation des hanches et le haut du corps ne sont pas fonctionnels. Chevilles, poignets, doigts des mains et orteils sont bloqués. L’orientation ne s’exerce que très peu, de même pour les connexions à la ceinture scapulaire. Les bras sont très repliés sur eux-mêmes.
  • Appuis squelettiques, transferts de poids, céder-repousser, chercher à atteindre, sont quasi-inexistants.
  • Caroline ne tient pas assise, la fonction de redressement est à peine amorcée.
  • Le schéma d’hyper-extension/tétraparésie de l’ensemble du corps entretient une boucle d’impossibilité d’action et une immense frustration. Prise dans des réflexes de mouvements contraires qui l’immobilisent, Caroline ne peut expérimenter le mouvement. Elle ne peut ressentir le plaisir de bouger et de réussir. Elle est sans cesse confrontée à l’impossible.
  • Son seuil de tolérance à la frustration et à l’éloignement de ces proches est très bas.

Les séances sont d’une durée de 1h15 à 2h. 3 semaines de séances alternent avec environ 3 semaines de pauses intégratives. La fréquence est bi-hebdomadaire. A chaque séance, pauses, temps d’observation et mise en mots avec la famille permettent une attention soutenue et constructive.

Résultats :

Caroline apprend de manière significative sur les plans fonctionnels, expressifs et cognitifs. Les petites victoires d’action de quelques millimètres deviennent de grandes victoires. Elle éprouve enfin la fierté de réussir liée au sentiment de satisfaction de sentir ses mouvements naîtrent et grandir progressivement. Caroline tolère de plus en plus la frustration, prend confiance, devient plus autonome.

  • La durée et la qualité d’attention ne font qu’augmenter. La spasticité régresse de manière significative. La fluidité, les nuances et la maîtrise apparaissent.
  • Les bras se déplient chaque semaine un peu plus. La motricité fine se clarifie et s’exerce, la manipulation en tout genre a démarré. Pronation/supination sont là. La préhension se fait avec les deux mains, et intentionnellement. Caroline pointe les objets.
  • Elle ne dort plus les jambes raides. La flexion des jambes progresse. Il est enfin possible de la porter avec les jambes ouvertes contre soi.
  • Caroline est en train d’abandonner le schéma réflexe d’hyper-extension/tétraparésie, quelle victoire !
  • La sphère langagière s’articule : mouvement de la langue et prononciation des consonnes. Julie s’entraîne à la prosodie du langage verbal, elle nous adresse ses conversations mélodiques.
  • La gamme d’expression sonore et faciale s’étend et se diversifie. C’est l’explosion de ses capacités cognitives.
  • Caroline tient assise d’elle-même, en losange. Elle se redresse, varie les angles d’action et tient de plus en plus longtemps. Elle passe le poids du corps d’une fesse à l’autre pour chercher à atteindre, ses jambes se mettent en mouvement au lieu de rester raides. L’habillage est plus facile. Elle manipule les objets avec une dextérité amplifiée. Elle boit toute seule, sans verser à côté. La déglutition s’est améliorée.
  • Caroline est demandeuse de nouvelles expériences corporelles (avant elle pouvait rester des heures immobiles).
  • Elle adore être debout avec l’appui de l’adulte et fait monter ses genoux à elle pour danser. Les plantes de pieds adhèrent plus clairement au sol.
  • Caroline exprime une gamme d’émotions plus large.
  • Sa communication sociale augmente en partage et confiance.
  • Le ramper évolue : jambes en controlatéral/genou fléchi à 90°, en alternance jambe droite-jambe gauche, début de l’activation du repoussé par le pied à travers le bassin, premier retournement en ramenant la jambe en flexion sur la poitrine.
  • Le plaisir du mouvement et de l’expérimentation ne cesse de se démultiplier.

En Janvier 2010, Caroline marche en déambulateur. Les deux talons sont au sol, les genoux pratiquement alignés et se déroulant parfaitement.

2006 | Nora 20 mois, la petite fille qui tombe sans cesse.

Etude de cas, et témoignage écrit de la maman, décembre 2006 - Genève. Suivi uniquement en Feldenkrais.

Le diagnostic médical :

Nora tombe tous les trois pas, de tout son poids comme une quille raide et lourde. En déséquilibre permanent, elle se cogne sans cesse partout. Le diagnostic médical ne décèle aucun trouble : « Tout va s’arranger naturellement en grandissant. »

Résultat :

En 10 séances d’1h, soit 10h sur 2 mois 1/2, Nora ne tombe plus.

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.

Résumé des observations cliniques :

  • Nora adore venir aux séances. Sa motivation est pleine. Elle est ouverte, très vive et joyeuse dans sa manière de communiquer, d’observer et d’apprendre.
  • Elle est équilibrée psychiquement, cognitivement et socialement.
  • Nora marche avec l’habitude de serrer très fort des objets dans les mains. Elle avance un peu à la fois, avec grande difficulté. Elle ne recule, ni ne se retourne. Elle ne sait pas rouler. Elle a besoin d’aide pour grimper.
  • De mon point de vue, il est évident que Nora tombe à chaque pas. Le haut de son corps est désorganisé, avec une nuque totalement raide. Le réflexe de redressement n’est pas activé. Aucune adaptabilité du haut du corps, des bras, de la tête et du regard n’est disponible, ni dans la verticale ni dans la marche.

La clef de la problématique :

Nora fait inconsciemment comme maman. Elle immobilise le haut de son corps (suites d’un accident qu’a eu sa mère il y a longtemps). Maman et Nora ont pu communiquer et différencier la situation : chacune son histoire. Le problème de Nora ne se serait pas résolu de lui-même. Il aurait péjoré lentement et sûrement. Le schéma de l’équilibration et de la marche était trop désorganisé.

Résultats :

En 10 séances d’1h, soit 10h sur 2 mois 1/2, Nora ne tombe plus.

Elle rattrape les mois d’apprentissage restés en limitation. Au lieu de se sentir tomber à chaque pas, d’être frustrée dans ses limitations, elle contacte, goûte et profite pleinement de la joie intense que représente la découverte du monde dans le plaisir de bouger librement.

  • Nora peut aller et venir, conquérir le monde en marchant, en courant, en tournant sur elle-même, en roulant, en jouant. Plus aucune contrainte d’organisation corporelle ne l’empêche d’apprendre et d’explorer selon ses motivations.
  • Elle n’a plus besoin de tenir des objets dans les mains. Ses bras sont maintenant fonctionnels pour la motricité fine, les jeux de ballons, et aller vers les autres.
  • Elle est désormais organisée, dans son ensemble, fonctionnellement et naturellement.

Témoignage de la maman :

« Je suis maman, la maman de Nora, ma fille. Je sentais le déséquilibre, mais je n’avais pas la clef. Et puis vous avez su mettre un espace entre elle et moi, un regard différent. J’ai observé ses hésitations, je l’ai vue investie, motivée, impliquée, si concernée. J’ai compris le LIEN, son dos imitant le mien, j’ai mis des mots sur mon histoire. Elle a écouté, concentrée et grave. Elle a dit : « je t’aime. » Elle a compris que son dos n’était pas le mien, elle a dansé de plus en plus, tourné comme une belle robe. Depuis ce jour, elle marche et ne veut plus s’arrêter de marcher. »

2004 | Théo 7 ans, le petit paraplégique qui se remet debout – 2/3.

Etude de cas, et témoignage écrit de la maman de Théo, novembre 2004 - Genève.
Suivi rééducatif principalement en Feldenkrais.
 

Diagnostic :

Paraplégie survenue en une journée à l’âge de 6 ans ½, en Juin 2004, à la suite d’un hématome intra-médullaire au niveau des vertèbres dorsales T5 à T11, en lien avec la maladie de Rendu Osler.

Les médecins affirment : Théo ne marchera plus jamais.

Théo est suivi médicalement pour les contrôles neurologiques et organiques.

  • En 60 heures de travail, sur 1 an et 2 mois, Théo marche en déambulateur avec des attelles fixes.
  • En 2 ans 3/4, Théo marche en déambulateur avec des attelles articulées.

Corps médical incrédule : L’IRM de Juillet 2005 compare la moelle épinière, une année après l’accident. En 27 séances, soit 40 h, l’hématome est résorbé à 80%. L’endroit de l’hématome apparaît en blanc à l’IRM, la preuve que les connexions neuronales cerveau/moelle passent bien à nouveau.

« C’est étonnant. C’est impossible. C’est un miracle. », disent les médecins. Le neuro-chirurgien de Théo, avec les vidéos des progrès à l’appui : « Avec ce qu’il a eu, il ne devrait pas pouvoir faire toutes ces actions. »

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.

Résumé des observations cliniques :

  • Théo est avenant. Le contact est direct.
  • Dos et tête pratiquement immobilisés. Théo fait tout à bout de bras.
  • Forte spasticité.
  • Scoliose de 20° en janvier 2005.

Les séances sont d’une durée de 1h30. La fréquence est bi-hebdomadaire les deux premiers mois, puis hebdomadaire, enfin une alternance de cycle de séances et de pauses intégratives.

Résultats :

  • Les premiers mois, Théo retrouve ses sensations dans les jambes et les pieds. Les douleurs dorsales diminuent. La mobilité augmente de manière conséquente.
  • Durant la 2ème année de progrès, les ordres neuro-moteurs descendent progressivement de la colonne dorsale au bassin, aux cuisses, aux genoux, aux bas de jambes. Théo a retrouvé le plaisir d’aller à la piscine, il est littéralement comme un poisson dans l’eau, pirouettes et défis acrobatiques et techniques. Il fait du quad et pratique le vélo d’appartement.
  • Depuis la saison 2008/2009, sa motivation scolaire grandit et il réussit avec excellence.
  • A la 9ème séance, en 14h sur 3 mois / Janvier 2005. Théo marche à 4 pattes.
  • A la 23ème séance, en 35 h, Théo tient debout de lui-même, avec les attelles fixées aux genoux. Il commence à contrôler ses sphincters.
  • La scoliose est arrêtée et réduite.
 A la 26ème séance, en 39 h sur 7 mois / Juin 2005. Théo fait ses premiers pas en déambulateur, avec des attelles fixes aux genoux. Il avance ou recule. Personne ne le tient.
  • A la 28ème séance, il commande son bassin et le haut de ses jambes. 
Depuis la 40ème séance, en 60 h / Janvier 2006. Théo déambule maintenant aisément.
  • Il n’a que rarement des douleurs au dos ou à la nuque. La spasticité continue de régresser chaque mois.


Anecdote du printemps 2006 :

La psychologue scolaire se scandalise que Théo ne soit pas suivi en psychologie depuis le début de sa paraplégie.

« La méthode Feldenkrais est inutile. Elle demande aux parents de l’arrêter immédiatement. Théo doit apprendre à gérer ses émotions ». Mara pense tout haut : « Inutile ? une méthode qui accompagne l’enfant à mettre des mots sur cet accident, à ne plus avoir de scoliose, à quitter son fauteuil roulant pour marcher en déambulateur, à retrouver la motivation de vivre. »

Juillet 2007. Théo marche en attelles articulées.

Il se lève de lui-même, le plus souvent, de son fauteuil au déambulateur. Les reins fonctionnent très bien, à la surprise du médecin. Décembre 2008. Théo a 11 ans. Il commence à marcher en face à face avec un de ses parents, en appui réciproque sur les bras. Il avance ou recule. Il a ses attelles articulées.

 

Témoignage des parents :

Novembre 2005, une année après le début des séances.

« Tout commence le 26 juin 2004. Théo se paralyse en quelques heures. La moelle épinière a saigné, provoquant la perte de la marche. Nous sommes alors plongé dans l’inconnu total. Il subira une intervention. Il restera 3 semaines à l’hôpital avant d’être transféré dans un Centre de Rééducation Fonctionnel, situé à 100 Km de chez nous.

Théo ne rentrera que les fins de semaine. Il restera dans ce centre 5 mois et 4 jours. Ce fut pour nous et Théo un véritable enfer. Nous pensions allait avoir la meilleure prise en charge possible sur le point de la rééducation fonctionnelle. Cela n’a pas été le cas. Déjà, lors de notre premier entretien : « Il faut attendre 4 mois, si rien ne bouge d’ici là, on sera fixé sur l’avenir de Théo. »

Passé 4 mois, la rééducation a été mis de côté, ils se sont axés sur la réadaptation et sont entrés dans une phase de sur-médicamentation : à la fin de son séjour, il prenait 16 médicaments par jour. Théo régressait à vue d’œil. Dans ses attelles, dans les barres parallèles, il ne parvenait plus à se tenir droit. Son dos était bloqué en position assise, et il a développé une scoliose. La décision a été de bloquer Théo dans un corset. Un corset pour finir de le bloquer, pour lui enlever le peu de mobilité qui lui restait !

Contre, nous étions contre ! A cette époque, nous cherchions une solution pour l’enlever de ce centre et le rapprocher de chez nous. Pour Théo, c’était devenu impossible, et, pour toute la famille extrêmement difficile. Le rapport avec le corps médical était difficile, nous n’étions pas entendu, on nous enlevait le droit de prendre des décisions. Nous avons finalement trouvé un autre centre près de chez nous. Ils nous laissaient partir à condition que le corset soit fait. On a accepté sachant que Théo ne le mettrait jamais.

Théo était en détresse. Vers qui nous tourner pour aider Théo ?

C’est juste à ce moment qu’une personne de notre entourage nous recommanda Mara Vinadia. Elle y emmenait son fils en consultation. Une fois sur place, le 3 novembre 2004, nous découvrons une jeune femme adorable, passionnée par son travail auquel elle consacre beaucoup de temps, et qui aime les enfants.

Dès la première séance avec Théo, on a su que l’on pourrait revenir, le courant est passé entre eux et c’était un critère important pour la réussite du projet. C’est inespéré pour nous, c’est une très grande chance que nous avons là. Sur la méthode, nous ne savions rien. Avec beaucoup de patience, elle nous expliqua son travail. Nous pouvions aussi assister aux séances, et ça pour nous, ce fût une nouveauté. Jusqu’alors au centre, il nous a toujours été refusé d’assister aux séances de rééducation de Théo. On le perturbait. Avec Mara, nous étions content, de voir, de comprendre et d’apprendre.


Quand nous avons commencé chez elle, Théo n’arrivait plus à faire grand chose. Il avait peur du moindre mouvement qu’il essayait de faire, il avait perdu tous ses repères. Elle a tout de suite vu qu’il était bloqué entièrement. C’était devenu un enfant triste, malheureux, qui avait peur de bouger et de tomber. Il dormait toujours du même côté sur son épaule droite, qui, à force, lui faisait très mal. Il avait perdu comment faire tous ses mouvements. Quand tout va bien, c’est si simple, tellement simple que l’on ne s’en rend même pas compte. Pour Théo, tout mouvement était devenu tellement compliqué !

Mara les lui a réappris aussi rapidement qu’il les avait oubliés. Depuis, il va mieux, il a beaucoup progressé! Il a retrouvé toute la mobilité de son dos, les torsions, l’équilibre, sa colonne est bien souple, sa scoliose n’est pas fixée, le bassin fonctionne. Il marche à quatre pattes. Dans ses attelles, c’est devenu plus facile, tellement plus facile qu’il se déplace maintenant avec un déambulateur. Il roule, il a retrouvé ses repères dans l’espace. Il n’a plus peur de tomber quand il entreprend quelque chose. Il est plus confiant, plus souriant. Il a retrouvé sa joie de vivre. Il bouge, bouge tellement qu’on se demande comment il fait ! Il n’arrête jamais, il veut y arriver.

Pour parler du travail de Mara, elle est à l’affût du moindre petit mouvement susceptible d’en déclencher un autre. Elle est d’une précision remarquable, si tel ou tel mouvement n’est pas fait comme elle le souhaite ou si Théo a bougé, elle arrête tout, le replace ou lui explique à nouveau ce qu’elle veut. Elle voit tout de suite si c’est bon ou pas. La plupart du temps, il faut qu’elle nous explique ce qu’elle fait, car c’est tellement fin qu’on ne voit rien. Elle travaille un mouvement et hop, une demi-heure après, elle voit la différence sur Théo, c’est plus clair, les informations passent mieux.

Mara nous a redonné confiance, lui a redonné confiance !

Cela fait maintenant un an que Théo pratique la méthode et c’est toujours avec autant de plaisir que nous nous rendons les mercredis chez Mara.
 Théo l’aime beaucoup, elle sait vraiment y faire avec lui, elle le fait rire, elle s’amuse … Pour lui c’est important.
 Entre le premier IRM et le second, il y a eu une évolution positive. Le neurochirurgien m’a clairement dit que c’était un miracle, que Théo n’aurait jamais dû évoluer comme il le fait. Ce que je trouve dommage, c’est que vu le changement entre les deux IRM, les médecins devraient chercher à savoir, à comprendre ce qui a été fait.

Pour nous, c’est certain, on en est intimement convaincu, c’est grâce à la Méthode Feldenkrais et à Mara Vinadia que Théo évolue dans le bon sens. 
Nous continuerons autant de temps qu’il en sera nécessaire. Nous lui serons éternellement reconnaissant de tous les efforts qu’elle a fournit pour améliorer la qualité de vie de notre petit garçon. Mara Vinadia fait partie de notre vie et de celle de Théo. »

 

2004 | Simon 8 ans, le petit garçon en boule sous le radiateur.

Etude de cas, août 2004 - Genève. Suivi uniquement en Feldenkrais.

Le diagnostic médical :

Troubles du comportement, encoprésie majeure, retard de parole et de langage type dysphasie.

Résultat :

D’une boule autiste, Simon commence à devenir un garçon attentif, curieux et rieur.

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.

Résumé des observations cliniques

  • Simon ne se laisse pas toucher. Si une personne tente de pénétrer dans son espace proche, il envoie des signaux d’affolement psychique et corporel violents. Il se met en boule sous le radiateur du bureau et enclenche instantanément et sur une longue durée, un mutisme verbal et corporel.
  • Son attention est de l’ordre de quelques secondes. Le tonus musculaire n’est pas régulé, au maximum ou à zéro. Il bouge de manière indifférenciée, tel un bloc des pieds à la tête.
  • Simon n’est pas dans le processus d’apprentissage. Il est dans la peur de l’échec. Il refuse l’expérimentation par essai et erreur.
  • Il n’a aucune mémoire de ce qu’il vient de vivre dans l’action, car il est totalement coupé de ses sensations. Ses relations sociales sont difficiles, même violentes.

Résultats :

D’une boule autiste, Simon commence à devenir un garçon attentif, curieux et rieur.

  • Sorti de son mutisme corporel et verbal, Simon s’ouvre et prend confiance. Son visage respire enfin. L’estime de soi prend place et s’affirme.
  • Il quitte, le plus souvent, son schéma répétitif de repli. Une articulation corporelle, fonctionnelle et cognitive est enfin possible et s’exerce.
  • Les schémas réflexes de protection, peurs et tensions extrêmes agissent de moins en moins, voir très peu souvent. Place à l’apprentissage du dosage de l’énergie, à la différenciation et la connexion des différentes parties et de l’ensemble du corps dans l’action.
  • Ses capacités d’attention, de présence et d’adaptation augmentent sans cesse. L’angoisse diminue. La tolérance à la frustration et aux limites augmente.
  • Simon parle enfin. D’abord quelques mots, puis des phrases sensées. Il accepte d’expérimenter, de se tromper, de s’adapter, d’apprivoiser la nouveauté, d’inventer. La mémoire kinesthésique grandit. Il accepte l’apprentissage par imitation. Il ressent les options de mouvement par le toucher.

Les autres professionnels tels logopédiste et soutien scolaire peuvent alors exercer pleinement leur métier pour des progrès significatifs au lieu d’être face à des plateaux d’apprentissage.

2000 | Aïdan 3 ans ½, le petit garçon aux vertèbres soudées.

Etude de cas, et témoignage écrit des parents, mai 2012 - Genève. Suivi uniquement en Feldenkrais.

Le diagnostic médical :

Scoliose congénitale avec vertèbres cervico-dorsales soudées. Aucune malformation dans le cerveau, ni dans la moelle épinière.

Résultat :

En 22 séances de 1 h, fréquence bi-hebdomadaire, soit en 22 h sur 10 mois, Aïdan devient mobile, la scoliose est arrêtée.

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.

Résumé des observations cliniques :

  • Aïdan est équilibré psychiquement, cognitivement et socialement. Affectivement, je note timidité et réserve, inquiétudes et méfiance pour bouger et explorer en toute confiance.
  • La scoliose est sévère. La déformation du corps et la fixité de la posture sont très importantes. La tête est penchée. La cage thoracique est déformée.
  • Aïdan est rigidifié dans un schéma de compensation très prononcé de l’ensemble du corps.
  • L’équilibre est totalement instable. Sa peur de tomber est incessante. Fonctionnellement et émotivement, il ne peut se baisser pour prendre ou déposer des objets.
  • Aïdan ne sait ni rouler, ni grimper. Il n’a, ni rampé, ni marché à 4 pattes. Il s’est agrippé pour se mettre debout. Il ne se laisse pas toucher les côtes.
  • La colonne vertébrale est fixe, aucune flexion/extension, ni torsion. Les vertèbres saines n’ont jamais appris à bouger. L’usage des bras est extrêmement limité, la pronation/supination est quasi inexistante. Les omoplates, la tête et la cage thoracique sont fixes : aucune connexion entre elles. Les jambes ont des directions de mouvement très limitées.

La clef de la problématique :

Aïdan est à fleur de peau. Douleurs, inconforts et limitations sont ses seules références corporelles. Il manque de confiance en lui. Il a développé l’habitude de jeter les objets. Il évite de se retrouver dans toute situation où le corps se plie et se penche. L’estime de lui est très basse.

Résultats :

En 22 séances de 1 h, fréquence bi-hebdomadaire, soit en 22 h sur 10 mois, Aïdan devient mobile, la scoliose est arrêtée. Il découvre la joie de bouger librement et s’ouvre à un répertoire varié de mouvement. Etre en équilibre et explorer le monde sans entraves sont désormais disponibles :

  • Le schéma d’immobilité/frustration imprégné de ses peurs de bouger et tomber est déjoué.
  • Aïdan retrouve confiance. Il s’étonne, s’esclaffe, découvre l’agréable, le confort, le plaisir. Douleurs et peurs disparaissent.
  • L’image de lui-même est devenue positive.
  • La famille a quitté Genève. J’ai eu régulièrement de bonnes nouvelles : un petit Aïdan qui grandit librement.

Bilan pédiatrique à la suite des séances :

Le pédiatre reconnaît des progrès significatifs jamais vus depuis la naissance d’Aïdan. « Ce jeune homme a fait de nombreux progrès moteurs. Il marche, il est bien équilibré, il tient sa tête pratiquement de façon rectiligne. Le dos ne présente pas de déformation, sauf la voussure à la base du cou à droite. Les mobilités sont pour ainsi dire normales avec une rotation limitée à 80° des deux côtés, mais la flexion/extension est bonne et l’inclinaison latérale gauche et droite à environ 40°. Radiologiquement, il n’y a pas de péjoration nette de la déformation. Il n’y a donc aucune mesure thérapeutique à prendre, si ce n’est la poursuite de la surveillance.

Témoignage des parents :

« Aidan was first introduced to Mara Vinadia and the Feldenkrais method in the autumn of 1999. We were seeking a treatment for his posture as a result of scoliosis in his neck and chest region. We started in May 2000.

On that first meeting, I was impressed by many observations Mara made regarding how Aidan sat, stood, walked, reached, stepped and turned. I also remember Aidan’s unwillingness to let Mara put her hands around his chest. Over the months of therapy, we have seen Aidan exhibit greater and freer movement of his body. He was never confortable sleeping on his tummy but now he’s able. He could not before roll easily from his back to tummy well past the age of that developmental milestone. He used to keep his left leg bent and his right leg extended when seated but now positions his legs in various ways. He is left-handed, likely due to the scoliosis but several months ago he began to eat with his right or left hand. He used to run with his right arm tucked in like a folded wing.

He now holds both arms out at his side and swings them when he runs. He has grown move confident in his ability to run, jump (landing on 2 feet), climb and there is no doubt that his experience with Mara and the Feldenkrais method has greatly improved his overall mobility, flexibility and balance. »

1999 | Rebecca 3 ans ¾, la petite sauvage profondément plongée dans l’autisme.

Etude de cas, et témoignage écrit des parents, octobre 1999 - Genève. Suivi uniquement en Feldenkrais.

Le diagnostic médical :

Retard de développement, troubles envahissants et autisme.

En 10 séances de 1 h, fréquence bi-hebdomadaire, soit 10 heures sur 3 mois ½.

Résultat :

Rebecca devient une petite fille. Elle n’est plus tenue en laisse.

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.

Résumé des observations cliniques :

  • Rebecca est tenue en laisse en dehors de la maison (sécurité oblige !).
  • Aucun signe de communication visuelle. L’attention fait défaut. Rebecca n’est pas présente, ni à son corps, ni à elle-même, ni à la vie. Le plus souvent, elle est silencieuse.
  • Rebecca garde au minimum trois mètres de distance envers les autres, sauf sa famille. Elle est dans sa bulle, repliée sur elle-même, repousse toute intention d’approche vers elle. Elle ne se laisse pas toucher.
  • Face à la frustration, aux limites, aux interdits et à l’autre, tout son être est imprégné du schéma d’action d’hyper-extension. Elle refuse, se tend en arc arrière, tremble, trépigne, se tétanise, déclenche des crises de cris et de violence contre elle-même. Elle s’exprime par des pleurs, cris rauques et stridents, râles graves, sons continus ascendant-descendant.
  • Rebecca n’est pas articulée, dans tous les sens du terme. Les mouvements fondamentaux manquent. La régulation du tonus musculaire ne se fait pas, elle ne sait ni s’abandonner, ni faire preuve de nuances.
  • Son mode d’apprentissage est uniquement en différé.

Au bout de 15 minutes, je saisis. Rebecca apprend et communique par imitations différées, tout en maintenant une distance de 3 mètres, sans jamais me faire face, en étant systématiquement de ¾ par rapport à moi. Branchée sur son regard périphérique, elle reproduit furtivement ou pleinement mes propositions avec un décalage de 6 à 7 séries d’actions. Je crée des séances en respectant la distance qu’elle impose.

Résultats

Progressivement, Rebecca sort de l’autisme :

  • La communication visuelle existe enfin et s’exerce, ses yeux dans les miens. La capacité d’attention se met en route. Rebecca devient présente.
  • Les fondements du langage verbal se font entendre : différenciation des sons, prosodie, respirations et rythmes. Les quelques mots dits sont justes et font exactement sens avec la situation.
  • Le schéma d’action d’hyper-extension est abandonné dans une harmonie avec la flexion, la régulation du tonus musculaire et les mouvements fondamentaux. Rebecca commence à se laisser approcher et toucher. Sa bulle de trois mètres se réduit pas à pas. Les nuances et la fluidité se développent. Le plaisir de l’action et de la découverte sont maintenant possibles.
  • La relation existe. Rebecca vient à moi d’abord sans me toucher. Elle me prend la main et m’invite au jeu. Elle vient à moi également lorsque je lui demande verbalement.
  • Rebecca commence à composer avec la frustration et les limites.
  • Son mode d’apprentissage est simultané.

La maman, lors du 1er rendez-vous – 1999 :

« Vous êtes la seule professionnelle avec qui elle a accepté de faire une séance depuis les 18 derniers mois. Avec vous, elle est en relation. Acceptez-vous de l’aider ? Les progrès de Rebecca se poursuivront de manière significative. Je la suivrai encore une année, à une fréquence hebdomadaire en incluant des pauses intégratives. Les parents quitteront Genève. Des nouvelles positives continueront à me parvenir. »

Témoignage des parents en 2000 :

« Ce que Rebecca a appris, dans les 4 premiers mois de suivi Feldenkrais :

  • Elle accepte de s’habiller facilement. Elle tend à garder ses vêtements. Elle avait l’habitude de les enlever le plus souvent.
  • Son comportement est de moins en moins sauvage, plus prévisible. Bien qu’elle soit encore dans la frustration parfois.
  • Elle saute, à deux pieds ou sur un pied. Alors qu’elle n’y parvenait pas. Elle roule.
  • Elle commence à parler. Avant, elle était une enfant très silencieuse. Elle parle même beaucoup, la plupart du temps à ses poupées et à elle-même. C’est une enfant très imaginative, toujours dans son propre monde, mais parlant désormais à des amis invisibles.
  • Elle a commencé à communiquer avec des mots, des phrases simples.
  • Rebecca indique toujours ce qu’elle veut par des actions plutôt que par des mots. Bien qu’elle parle de plus en plus.
  • Le contact des yeux est quasi permanent.
  • Sa compréhension ne cesse d’augmenter.
  • Elle peut aller faire un tour dans le supermarché par elle-même et revenir.
  • Elle est capable de d’attraper, de lancer, de faire rebondir une balle ou un ballon.
  • Elle aime peindre et faire du modelage.
  • Elle préfère toujours les adultes, mais devient plus sociable avec d’autres enfants.
  • Lorsqu’elle regarde une vidéo, elle répète exactement ce que font les acteurs. Avant, elle était immobile.
  • On peut demander quelque chose à Rebecca et elle obtempère. Avant, elle ne réagissait pas.
  • Sur le trottoir, elle prend la main. Avant, c’était impossible.
  • Elle ne mange plus les pièces du puzzle. Avant, c’était systématique.
  • A la ludothèque, elle découvre les jouets : avant, elle les mangeait, les déchirait, les jetait.
  • Elle commence à marquer un intérêt pour les livres, en présence de quelqu’un.
  • Elle est de plus en plus amie avec son frère. »

Des nouvelles de Rebecca, par sa mère, courriel de Février 2008 :

« Bonjour, vous avez suivi ma fille Rebecca. Elle est âgée de 12 ans maintenant. Elle s’est améliorée de manière fantastique pendant vos séances et cela se poursuit. Nous vivons maintenant en Angleterre. Elle continue la méthode Feldenkrais. Elle est tellement différente de la petite fille que vous connaissiez. Elle a appris la lecture et les mathématiques. Elle suit un programme scolaire à la maison avec moi, niveau 7-8 ans. Le travail que vous avez fait a transformé notre vie de famille et ma vie. Encore tous mes vifs remerciements. Il nous arrive parfois de venir à Genève. Nous ne manquerons pas de vous rendre visite. Rebecca dit qu’elle se souvient de vous, et je pense que c’est vrai. »

 

La naissance de l’intention, travailler avec des bébés, des enfants et leur famille.

Article, juin 2012 - Genève. Synthèse de Mara Vinadia.

« …Mon enfant est une personne, pas un objet diagnostiqué… »; pourraient crier les parents !

Je pense ici à des contextes de suivis neurologiques et traumatiques forts. Les parents ne peuvent pas crier à ce sujet, pas au début. Ils commencent à se questionner des années après ce marathon singulier. Ou bien c’est en arrivant dans nos séances, de bouche à oreille, en débarquant sur une autre planète, que la prise de conscience s’effectue.

J’ai rencontré bien des stéréotypes, toujours en vigueur, dans le domaine de la rééducation. Les enfants sont comme des pièces détachées ! Très souvent, de jeunes bébés et enfants en difficulté sont suivis, chaque semaine, par quatre à huit professionnels différents. Un spécialiste pour la posture, un autre pour le langage, la motricité, les émotions, et d’autres encore. Les parents sont épuisés. Les enfants sont saturés.

En Feldenkrais, des témoignages et des résultats éloquents et rares.Lire l’article | Télécharger l’article

2007 | Le cours en photos «En marche bébé-famille / 0-1 an», créé par Mara Vinadia.

Reportage photos, 2007. Extrait du film hommage «30 ans de carrière», réalisé en 2013 par l'agence Citron Zébré. Photos, Didier Devos.

Mara Vinadia, pédagogue du mouvement, praticienne Feldenkrais, crée en 2007 un cours bébé-famille novateur et pionner.

Ce reportage reflète en images quelques éléments de sa synthèse «La danse du développement», danse et Feldenkrais.

Accompagner ce qui est.

Partager à plusieurs familles le trésor d’art et de science que sont les mouvements fondamentaux des espèces et du bébé. Qui accompagne qui ? Qui mène qui ? Etre à l’écoute. Observer sans jugement. La compétence aux parents. Des parents en mouvement.

1982

Depuis 42 ans, excellence en pédagogie du mouvement danse et Feldenkrais,
pratique de pointe auprès des bébés, enfants et leur famille.


Bougez naturellement, des bébés aux seniors, avec ou sans handicap.

CeMaVi oeuvre dans le domaine de l’apprentissage de la conscience de soi par le mouvement. Dans le champ des pratiques somatiques, CeMaVi propose une synthèse unique de la méthode Feldenkrais et de la danse créative.

Des activités de CeMaVi se déroulent à Genève en Suisse romande. Le centre CeMaVi est en cours d’implantation en Drôme provençale, dans le département 26, en région Rhône-Alpes en France.

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